Roulement de tambour
La danseuse s’avance
Elégante, sensuelle
Un serpent de velours
De ses yeux noirs de khôl
Elle envoûte chacun
Ténébreuse et magique
Plus dangereuse que drogue ou bien alcool
La musique commence
Elle ondule, ses foulards
Sont autant de promesses, de murmures
De baisers envoyés lors de sa danse
Tous ont tout oublié
Eblouis par une telle beauté
Elle s’amuse, demain d’autres viendront
Toujours les mêmes regards de fous, de lions
Ils savent qu’elle se moque
Voudraient la dévorer
Assouvir leur désir et leur rage
Qu’envers eux elle n’ait jamais rien éprouvé
Mais elle ne s’arrête pas
A ces rancœurs mal étouffées
Elle tourne, elle tourne encore
Eperdue de bruit, du mouvement de son corps
Elle sait qu’un jour
Au milieu de sa danse, épuisée, elle s’arrêtera
Et qu’alors il viendra, il l’enlèvera
Tendrement, lui chuchotant son amour
Pauvre petite danseuse
Une simple rêveuse
Jeune fille qui séduit
Et qui attend celui
Qui à son tour l’enchantera….